Historique

Cette recherche sur les origines du lycée est le résultat du travail d’élèves de plusieurs classes de secondes participant au partenariat avec le T.C.D. Siroco. Elle a été effectuée en grande partie d’après les témoignages recueillis auprès de Melle Moracchini, professeur d’histoire au Lycée Bonaparte de 1962 à 1992 et avec l’aide de l’Association des Anciens élèves du Lycée ainsi que celle des Amis du Vieux Toulon

Certains points sont méconnus ou peuvent être inexacts. Des recherches plus approfondies et les témoignages d’anciens élèves ou enseignants pourraient permettrent de combler ces lacunes . Nous les remercions par avance . ( Les élèves et leur professeur d’Histoire, C. Morin )

  • Le cours secondaire de jeunes filles
  • Le collège classique de jeunes filles
  • Le lycée classique de jeunes filles
  • Le lycée Bonaparte

Le cours secondaire de jeunes filles

En 1882 un "Cours secondaire de jeunes filles", détaché de l’école supérieure de filles est créé dans les locaux de l’ancien évêché situés au Cours Lafayette (Musée du vieux Toulon actuel). Sa fondatrice est Mademoiselle Digne qui est directrice de 1882 à 1886. Le Cours comprend à l’origine deux classes, et dispense un enseignement classique (avec latin). Ce sont des professeurs du Lycée de garçons qui assurent le service.

En 1888 les effectifs sont de soixante élèves et passeront à cent soixante en 1891. A cette date le Cours s’installe dans les bâtiments de la Mairie au 47, rue de la République. On y prépare le Brevet élémentaire et le Brevet supérieur. Les locaux donnent de l’autre côté sur le quai et la vieille darse . Ils sont vétustes, exigus, peu adaptés et manquent d’hygiène. Il n’y a bien sûr pas de cours de récréation, ni réfectoire , et les élèves restant à midi pique-niquent sur leurs bureaux d’écolières.

En 1917, trois cents élèves sont inscrits dans l’établissement. Petit à petit le corps professoral se féminise. En 1924, le Cours secondaire de jeunes filles prend possession de l’ancienne caserne Gouvion Saint Cyr sur le boulevard de Strasbourg .

Le collège classique de jeunes filles

Le Cours devient "Collège classique de jeunes filles", puis "Collège classique et moderne de jeunes filles". Depuis les origines l’école n’a jamais bénéficié de locaux prévus pour l’enseignement : évêché, mairie, caserne... et depuis les années 1890, on envisage la construction d’un lycée de jeunes filles, comme il existe déjà un lycée de garçons qui prendra le nom de Dumont d’Urville (actuel Collège Peiresc).

Parmi les sites pressentis : à la rue Peiresc à la place de l’externat Saint-Joseph , et dans l’îlot Saint-Roch , sur le glacis, entre l’ex-caserne Gouvion Saint-Cyr et les fortifications qui entourent la ville . Mais c’est finalement le Palais de justice qui sera construit à cet endroit . Malgré les vœux et les demandes régulièrement renouvelés le nouvel établissement scolaire ne verra pas le jour.

Le collège va donc demeurer dans la caserne Gouvion Saint-Cyr construite en 1826 par l’architecte Bignet, puis restaurée en 1883 qui faisait partie d’un ensemble plus vaste comprenant une autre caserne (du Jeu de Paume) et un hôpital (jusqu’en 1866). La caserne abrite le 111ème Régiment d’Infanterie de ligne dont l’effectif est de 1200 hommes.

Le régiment étant au début de la Première guerre affecté à la caserne Grignan, le bâtiment principal de la caserne Gouvion Saint-Cyr (actuel "vieux bâtiment" restauré à la fin des années 1990), n’est plus utilisé par l’Armée. Après la première guerre, il sert d’annexe au théâtre de la ville et d’entrepôt aux Services municipaux , jusqu’à l’arrivée du Cours de jeunes filles.