Amour et Psyché

Le 14 décembre dernier, deux classes du lycée sont allées à Châteauvallon assister à la représentation de la pièce Amour et Psyché.
Voici le compte-rendu d'une élève de première suivant l'option "Histoire des arts", réalisé à la demande de sa professeure, Mme Alimi.

Cette pièce retrace le mythe de Psyché, une jeune princesse si belle et tant admirée par les hommes que Vénus, jalouse, déverse sa colère sur ces derniers jusqu'à ce que le père de Psyché lui-même accepte de donner sa fille en sacrifice à la déesse, afin d'apaiser sa rage. Elle charge son fils, Amour, de la venger. Mais celui-ci tombe éperdument amoureux de Psyché, et l'emmène  dans un palais, construit pour elle dans le royaume de Vénus, où il en fait sa femme. Les choses se gâtent lorsque les deux sœurs de Psyché, jalouses de leur sœur, viennent semer le doute dans l'esprit de celle-ci.

La pièce est mise en scène par Omar Porras, qui s'appuie ici sur différentes versions du mythe, notamment celles de Molière, La Fontaine, ou encore celle d'Apulée, et a également participé à la réalisation d'autres pièces dans le genre merveilleux. On reconnaît d'ailleurs bien là son univers : qui d'autre pourrait créer autant de mondes différents en un seul spectacle, les réunir tous en un seul et nous faire passer de l'un à l'autre avec autant de fluidité ? J'ai tout de même été assez surprise au début par les éléments plutôt Africains et Amérindiens du décor (lorsque la jalouse Vénus envoie son fils punir Psyché), vite remplacés par un style perdu entre le Moyen-Âge et l'Antiquité Grecque et Romaine au palais du père de Psyché, et encore une fois au palais d'Amour ressemblant plus à Versailles (l'apparence humaine du Dieu n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Louis XIV). C'est une véritable évolution, comme un vrai voyage à travers le temps. On retrouve cette évolution dans les musiques également.

 

Les moyens mis en place dans ce spectacle me semblent tout aussi incroyables. J’ai pour ma part été impressionnée par les costumes, tout aussi hors du temps que le reste de la mise en scène. Seule Psyché m'a semblé porter une tenue n'appartenant à aucune époque, ressemblant franchement plus à une créature de la forêt (elfe, nymphe), belle et intemporelle, qu'à une princesse de quelque époque que ce soit. Les décors sont travaillés, les costumes et maquillages à la fois beaux et intrigants. Et tout ceci, ajouté encore aux musiques, plonge le spectateur dans un univers parfaitement merveilleux.

 

Et c'est d'ailleurs ce qui m'a le plus marquée (en dehors de cette panne  de courant, orchestrée de manière à briser le 4e mur tout en créant une ellipse qui permet de faire l'impasse sur une partie de la pièce trop complexe à jouer avec les moyens dont disposait la troupe). Cette magie, ce fantastique qui régnait dans la salle et qui caractérise si bien le travail et l'univers de Porras : du feu, des étincelles, des bougies, des acteurs qui volent, qui dansent et chantent, je n'étais plus dans la réalité, et la redescente à été dure après la représentation !

 

Laurie Silvagnoli